en tant que VOA chef de quart, i.e. Volontaire Officier Aspirant. Pour les détails, il n'y a qu'à lire...

lundi, novembre 28, 2005

L'acquisition du sens marin passe par la voile

Un we sur la Belle Poule, une des goélette de la Marine. Certes nous sommes restés dans la rade (encore et toujours, décidément, je suis maudite !), mais il faisait un temps superbe, et c'était très sympa. Hisser les voiles à la main, c'est crevant ! On avait beau être nombreux à tirer sur les bouts, on sentait passer les manoeuvres !

Pour pimenter un peu notre retour en cours après la corvette, l'accent a été mis sur la voile. Par chance, nous avons eu un temps assez clément : où est le fameux crachin breton ? Du vent et du soleil ont été la clé de la réussite de nos après midi passées sur les petits voiliers de l'école, sans prof derrière nous, pour développer un "feeling" de la mer.


Ce we, nous avons emprunté un des bateaux de l'école et sommes partis faire un tour du côté de Camaret (pas très loin de Bret mais enfin ailleurs qu'en rade). Nous étions 5, et avons savouré ce temps en mer. A quai samedi soir, la tartiflette et l'apéro au ti-punch ont été les bienvenus pour se réchauffer du vent glacial qui avait soufflé toute la journée.


vendredi, novembre 25, 2005

quelques nouvelles fraîches


Après être partie en vacances une semaine dans le Pays-Basque, où j'ai profité de ma famille et de l'été indien pour faire de superbes balades, me voilà de retour dans la Royale, pour enfin tater de la vie en mer.

Nous avons commencé par deux semaines de corvette, embarqués par groupe de neuf élèves sur des bateaux école. Nous avons pris le quart chacun notre tour, trois par trois : un à la barre, un à la table à carte et le plus important, l'apprenti chef de quart, celui qui supervise tout et donne les ordres (hmm, j'adore !). A cause du mauvais temps (mer trop forte et avis de tempète réguliers), nous n'avons pas pu sortir de la rade de Brest et avons fait des ronds dans l'eau pendant 15 jours (c'est une rude épreuve pour les nerfs de tourner jour et nuit dans la rade !). La vie a bord est assez fatiguante : les quarts reviennent vite, et quand on n'est pas en passerelle on est souvent en train de préparer le quart suivant ou de suivre les exercices en cours (sécu, homme à la mer, etc) et les nuits sont courtes (l'expression long comme un "zérac" est assez parlante : aussi long qu'un quart de zéro à quatre heures du matin).
J'ai finalemnt passé mon we d'escale à dormir une grande partie du temps à l'école. Pas très exotique mais bienvenu quand même !


Nous avons enchaîne le sproblèmes techniques sur notre bateau : avarie de barre qui nous a coincé à quai pas mal de temps ce qui fait que nous avons été redispatchés une première fois sur les autres bateaux, puis une deuxième fois après confirmation de l'incapacité de la Glycine (quel nom poétique pour un navire presque de guerre !) à reprendre la mer. C'était un peu pénible de devoir changer tout le temps.

J'ai assez bien résisté au mal de mer, ce dont je suis contente. Il faut dire que ce n'était pas difficle puisque nous étions à l'abri dans la rade de Brest, mais certains ont quand même passé un sale moment : ils en étaient au point de vouloir mourir, ou de sauter à l'eau pour rentrer à la nage à l'école !